Jour J

Impossible de dormir durant la nuit qui précède un trip comme celui-ci. Ce n’est pas comme si vous partiez faire le tour d’Europe ou que vous alliez au Japon où toutes les infrastructures sont avancées. Là je parle d’endroits perdus. Et c’est ca qui est bon! Je le re-dis, PERDONS-NOUS!

Il y a peu d’occasions dans sa vie de faire ce genre de chose, alors quand l’opportunité se présente il faut la saisir. Il n’y en pas deux. Une seule, c’est tout.
Pourquoi est-il difficile de dormir la veille d’un gros départ comme celui-ci?
Il y a deux raisons:
  • la peur d’avoir oublié quelque chose à mettre dans son sac ou d’avoir régler un truc administratif
  • mais aussi un sentiment d’excitation totale. Un peu à la Christophe Collomb. Quand il a largué les amarres de ses trois navires sur le port de Palos de Frontera en Espagne, il ne savait pas ce qui allait avoir derrière l’horizon (peut-être le vide) mais il savait qu’il allait faire le voyage de sa vie, quelque chose d’impensable que personne n’avait fait jusqu’à present.

La nuit se passe donc sans fermer l’oeil du tout. Mon vol étant à 8h05 du matin je décide de lever le camp à 5h. C’est parti.

Au moment de quitter l’appartement dans lequel vous avez vécu pas mal de choses, vous avez un sentiment assez bizarre de tout quitter. Le moment le plus spécial peut paraitre assez accéssoire mais relève d’une importance assez dingue: enlever les clefs de son trousseau. A partir de maintenant, ma seule maison sera mon sac à dos. Pour la premiere fois de ma vie, je n’aurai plus à me soucier de trouver mes clefs dans les poches de mon pantalon ou mon sac.

Round The World Trip - 8 of 8
En fermant la porte, on se rend compte que l’on va la claquer et non la fermer avec une clef. Ce qui veut dire qu’une fois fermée il me sera impossible de revenir en arrière.
Apres un moment de réflexion, je jette un dernier coup d’oeil à l’intérieur comme pour garder une derrière image en mémoire, et je la claque définitivement.

Je file prendre un taxi et me dirige vers l’aéroport de Hong Kong. Le soleil commence à se lever et c’est assez drôle de se dire que des millions de gens dans cette ville de 7 millions d’habitants vont aller travailler ce matin comme d’habitude. Un sentiment de liberté absolue me fait couler soudainement de belles larmes: des larmes de joie, des larmes de folie, des larmes d’aventure.

Se dire de prendre un vol aller sans retour est vraiment jouissif!

D-Day - 2 of 4
Direction Manille, première étape de mon long voyage. Le temps d’un check-in sur Facebook histoire de prévenir tout le monde avant mon décollage, je m’installe dans l’avion et fais une brève sieste car je suis épuisé de ne pas avoir dormi la veille. Le vol est assez court, 2h après j’atterris aux Philippines.

J’arrive en terrain connu puisque Carine & Marco, et la petite Ella sont déjà installés depuis quelques mois dans cette ville.

D-Day - 4 of 4Voyager en Asie est très simple, peu cher et très accessible. J’entame ma 5ème année dans cette région et je n’ai jamais pris autant l’avion que depuis que je suis là. C’est un peu comme si vous preniez la voiture et c’est un euphémisme. Du coup, je ne compte plus le nombre de vols que j’ai pris pour voir mes amis Philou & Laet, Mat & Jen, Carine et Marco, ou encore Lol & Xav le temps d’un week-end à Singapour, Bangkok, Bali ou Manille. Ils sont devenus en quelque sorte mes grands voisins asiatiques.

Journée très cool à régler deux, trois choses avant de partir demain: changer du cash, essayer de mettre en place ce blog qui ne marche pas!, et prendre les médicaments (Malarone, etc..) que Carine m’a rapporté de France. Merci Marie pour l’ordonnance de dernière minute!

Cette journée se termine dans restaurant magnifique en plein cœur de Makati. Anciennement aéroport de Manille au tout debut du XXème siècle, la tour de contrôle a été reconvertie en resto gastro au top. Je me fais plaisir une dernière fois avant le jour du grand départ demain.

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